Clément a écrit :l’intervenante m’a dit : les observations se font sur 200 pour avoir un échantillon représentatif. A une autre Université, très loin de Paris, vers le sud, ils font sur 60.
Nous faisions nos mesures sur 21 spores,
Le nombre juste peut varier selon ce qu'on a à étudier, et sa variabilité, et aussi la marge d'erreur de la mesure (presque toujours sous-estimée). Toutefois, et contrairement aux idées-reçues, un échantillon plus grand n'est pas forcément meilleur.
En général, on parle de 30, car c'est le minimum à partir duquel on peut utiliser les stats classiques. C'est un ordre de grandeur, que j'ai donné pour le terrain, mais qui n'a guère de sens sur un plan scientifique.
En-dessous de 30 on entre dans le domaine des statistiques non paramétriques. Un échantillon de 7, 10, 20 est tout à fait valable, contrairement aux idées-reçues, mais il faut y appliquer des stats spécifiques (par exemple avec permutation d'une donnée) hors de portée du commun des mortels.
De plus, si on veut vraiment faire une étude, il faut le faire sur plusieurs caractères, et faire une analyse factorielle des correspondances, ce qui à ma connaissance est peu utilisé en botanique, alors qu'à mon sens ce devrait être fait systématiquement. Il y aurait peut-être moins d'ambiguïtés sur les sous-espèces.
Peut-être que des chercheurs en exercice sont présents ici et pourraient préciser mes propos.
Pour résumer, sur le terrain, penser qu'une donnée est un ordre de grandeur, regarder plusieurs échantillons et relativiser, puis s'arrêter là car on n'a pas les moyens d'aller plus loin. De toute façon, une plante ne s'identifie par sur des critères (toujours sources d'erreurs), mais sur une habitude. Seulement pour acquérir cette habitude, il faut en voir, et avoir vérifié les identifications… par des critères !