Voilà la suite!
[centrer]Chapitre 16 : Andalucia part 2. Sierra Nevada[/centrer]Bon, alors après avoir gravi la Sierra de Baza, je me suis dis que la Sierra Nevada, ben ça avait aussi l'air chouette. Du coup je m'y suis dirigé, l'air guilleret.
La Sierra Nevada est la plus haute Sierra d'Espagne continentale (le plus haut sommet est le mont Teide aux Canaries). Le point culminant est le Mulhacen (3478m), le second est le Pico Veleta (3395m) C'est ce dernier que j'ai décidé de monter, pour des raisons pratique. Et à vrai dire, j'ai bien fait vu les difficultés que j'ai rencontré.
Bref, on observe là aussi toute une gradation de végétation entre la face nord et le sommet.
Vers Guadix, au pied de la sierra, on trouve un climat quasiment sub-désertique, la Sierra bloquant totalement les vents marins venus du sud, il y fait très sec.
On y rencontre dans les friches :
Biscutella auriculata, aux siliques si particulières
L'annuelle Helianthemum salicifolium
Logfia arvensis
Et Filago pygmea (je rêvait depuis tellement longtemps de le rencontrer, j'ai une relation très fusionnelle avec les Filago...)
Lomelosia stellata, un standard, mais toujours très esthétique
En montant en altitude, on traverse diverses forêts de pins. Entre les aiguilles, on y croise
Aristolochia paucinervis
Adenocarpus decorticans, au port si beau
Mais également l'enédmique Erodium rupicola
Et diverses espèces de Primula en fleur
Primula acaulis
Et Primula elatior, non loin de là
Plus haut encore, les forêt de pins laissent la place à des étendues de fruticées dominés par les coussins épineux et une grande biodiversité de petites vivaces et annuelles.
Alyssum nevadense
Les petites rosettes de Draba hispanica
J'y ai croisé au détour d'un chemin un bel exemplaire d'Hippocrepis prostrata
On monte encore, les buissons laissent place à des pierres sans végétation, mis à part quelques rampants comme
Rhamnus myrtifolia
Juniperus sabina
Et une variété rampante de Juniperus communis
Vers 3000 m, il n'y a plus rien. Enfin, presque plus rien. De temps à autre, on croise les petite merveilles endémiques piégée sur la Sierra depuis la fin de la dernière glaciation
Astragalus granatensis
Et des restes d'Eryngium glacialis, malheureusement plus très vivantes
Comme dit précédemment, il était encore tôt dans l'année pour observer véritablement des floraisons à cette altitude. Je vous laisse apprécier quelques clichés des paysages rencontrés :
La Sierra vue de Guadix. On voit bien le contraste entre le désert et le sommet!
La montée se fait, on enjambe les genevriers
Un monde de roche, ou rares sont les plantes à survivre
Pico veleta en vue! à ce moment, je commence déjà à me demander qu'elle idée de con de monter à 3000m d'altitude en t-shirt...
On passe le cap des neiges. Là ça devient galère. je jalouse en secret les skieurs...
En face, le Mulhacen domine
ça y 'est je suis en haut par la seule force de mes jambes!
Sur la descente, un curieux randonneur commence la montée
Sinon, plus sérieusement, je m'en suis bien sorti, mais c'est vraiment une mauvaise idée de tenter une ascension de ce type sans un minimum de préparation, surtout quand le contraste avec le pieds de la sierra est grand. Comme il faisait chaud en bas, j'ai pas eu la réflexion de prendre une polaire, ni à bouffer. Bilan, j'ai passé plus de 4 heure à monter, et la fin était tellement difficile que je devait faire une pause de 5 minutes tout les 30 pas...
Donc je sais que je passe sans doute pour un blanc bec, mais ça me servira de leçon! (tellement qu'un mois plus tard, je referais la même erreur sur le mont Sagra...).
Sur ce, on continuera sur du moins haut mais tout aussi intéressant : Le Desierto de Tabernas!